Ce reportage vous narre la partie cycliste de la Montlhérienne, mais n’oublions pas : l’objet de tous ces coups de pédales est de créer l’évènement qui suscite la générosité pour aider la recherche sur les maladies de la Dystonie.
Les photos de la randonnée 2022
Exceptionnel
- Plaisir de se retrouver cyclos et bénévoles après deux années de frustration
- Avec un tout nouveau parcours à travers des régions pittoresques
- Parce que pour la moitié des participants, c’était une première
- Parce que partout nous avons reçu à chaque arrêt un accueil généreux et chaleureux
La randonnée démarre dès le mercredi 4 mai après-midi sur la Place du Marché de Montlhéry avec le regroupement des véhicules de la caravane, leur habillage et l’installation des radios, mais surtout avec le premier point de vente des produits par les bénévoles de l’association La Tomate contre la Dystonie et avec en prime à nouveau des tomates de Marmande : merci au cyclo Gérard Manceau et à sa fille Marie. Un apéritif clôt cette journée de préparation avec quelques discours du Président, Serge Donadieu, du vice-Président Jean Pierre Mougin et des maires de Montlhéry et Linas unis pour nous encourager. J’en profite pour accueillir les cyclos déjà présents et en particulier les 5 nouveaux venus d’Indre et Loire.
Jeudi 5 mai :
Une première étape longue de 175 Km de Montlhéry à Vendôme avec
quelques bosses en Essonne avant de traverser la Beauce et de longer le Perche.
Dès 6h 15 les cyclos se pressent à l’entrée du superbe stade municipal de Montlhéry pour les ultimes préparatifs : déchargement des vélos, stationnement des voitures et surtout chargement des bagages dans le véhicule prêté par Iveco : nos cyclos font la connaissance de deux dévoués bagagistes, Christine et Yves. Tout le monde se retrouve ensuite à la maison des Associations pour la collation de départ.
A 7h 30 le départ est donné après un rappel des consignes de sécurité ; toute la caravane du peloton encadrée par les 4 motards de MEST s’élance : en tête la voiture ouvreuse avec son pilote Alain Lenormand et la copilote Chantal Legac, suivie des cyclos et en queue la voiture médicale conduite par Maurice avec à son bord notre docteur Gérard et notre dévoué Philippe Patault aux commandes du minibus balai. Le Club de Cyclotourisme de Linas Montlhéry assure l’encadrement de la rando et son animation et c’est à ce titre que Alain Puret en sera souvent son capitaine de route. Quelques cyclos du CCLM et du club d’Ollainville nous accompagnent un bout de route. Hélas les premières côtes sont fatales à notre vétéran Guy qui a participé à toutes les éditions de la randonnée ; à cours d’entraînement il rejoint vite Philippe dans le minibus.
A l’arrêt d’Auneau avec un ravitaillement préparé par le Lions local, des cyclos d’Eure et Loir nous rejoignent et en particulier Philippe Ragache le Président du Codep28. Avant la pause déjeuner au CRJS de Chartres, un petit détour par Carrefour où est installé le 2ème point de vente ; défaut de vigilance de ma pomme, le minibus décroche de la caravane et va se perdre en centre-ville : premières sueurs compensées par le plaisir de retrouver mon fidèle lieutenant Charles Bureau retenu le matin par un test médical.
Le ravitaillement de l’après-midi nous est offert à Dangeau par le club de Bonneval, mais au moment de repartir, une des motos refuse de démarrer : nous allons finir la randonnée avec 3 motards. Après les plaines de la Beauce, les paysages deviennent plus variés avec le Loir que nous longeons ou franchissons à plusieurs reprises et après les cyclos de Bonneval ce sont les cyclos du club de Vendôme qui viennent à notre rencontre à plus de dix dès la ville de Cloyes sur Loir et qui plus est nous offre un rafraîchissement à notre arrivée à Vendôme.
Soirée étape à l’auberge de jeunesse avec un apéritif offert par le Lions Club de la ville.
Vendredi 6 mai :
195 Km essentiellement en Indre et Loire : une étape préparée depuis plus de deux ans avec le natif local Charles et les clubs de ce département et qui va se révéler phénoménale par ses accueils. Un départ de Vendôme vite perturbé par une crevaison qui retarde le minibus ; Les cyclos du CCLM Michel, Jean Pierre et Charles m’accompagnent pour une chasse de plus de 10 km avant de retrouver le peloton à Montoire.
Le club de Monnaie confirme sa réputation d’organisation de ravitaillement avec un buffet très copieux ; merci à sa nouvelle Présidente Annick : comme je lui ai dit : petit club, mais grand cœur ! Poussé par le vent et emmené par les cyclos de La Membrolle, dont la cyclote Martine, le peloton file parfois à 30 à l’heure vers Cinq Mars La Pile pour un accueil digne d’une étape du Tour de France ; je ne peux résister à intégrer dans ce reportage le mail que je leur ai envoyé quelques jours avant le départ : « Quelle ville ! quel club ! quel dévouement pour notre randonnée et pour notre association : Jean-Michel nous trouve le resto ! Régis, le Président des Cyclos d’Effiat s’inscrit à la rando ! et maintenant Alain nous permet avec l’aide de la
mairie de mettre en place un point de vente dans la ville et en plus d’autres cyclos de votre club vont nous rejoindre sur le parcours. Bravo et merci à chacun. ».
Les ventes ont été un succès, nos vélos bien au frais dans la cave souterraine de la ville, Madame le maire est présente avec des conseillers municipaux et un journaliste de la Nouvelle République. Certes chez « Kiki » le service a souffert et a dû être renforcé par quelques bénévoles, mais le contenu de l’assiette était à la hauteur.
Le peloton repart avec un peu de retard sur un parcours des plus pittoresques avec le tour du château de Langeais, puis sur les berges de la Loire avant de longer le château de Rigny Ussé et de traverser Chinon. Que dire alors de l’arrêt ravitaillement sous les Halles de Richelieu : Isabelle, la dynamique Présidente des Cyclos Richelais, nous y attend avec ses collègues de club et avec Monsieur le Maire pour des rafraîchissements bienvenus.
Restent près de 50 Km très vallonnés pour atteindre le centre de vacances de Beaumont St Cyr qui vont s’avérer très périlleux : routes barrées avec des contournements acrobatiques, on perd à nouveau le minibus, l’arrière du peloton vole en éclats, je me retrouve seul dans la pampa : heureusement quelques costauds, des nouveaux comme le Membrollais Jean Marie et le Montlhérien Jean Pierre (qui ont récupéré au passage des brassards de capitaine) renforcent la vieille garde de Michel et Charles pour ramener tout le monde au bercail. A
l’arrivée : ouf ! la bière ou plutôt la mousse ! et pour clore le repas quoi de mieux que « Les Corons » repris en cœur.
Un grand merci à Marie-Jo, la Présidente du Codep37, présente sur cette étape et qui a supporté toutes ces initiatives des clubs de son département et bravo à toutes ces cyclotes et tous ces cyclos des clubs de Monnaie, de La Membrolle, de Cinq Mars, de Chinon, d’Avoine, de Richelieu,… qui ont renforcé le peloton au cours de la journée.
Samedi 7 mai :
185 Km dans la Vienne et la Haute Vienne, mais surtout 1800 m de dénivelé annoncé et en réalité près de 2000 m.
Fort de mon expérience personnelle de la veille, je décide de me nommer « capitaine de route » avec comme adjoint Michel Perfetti : on va voir ce qu’on va voir avec les 2 plus vieux aux commandes du peloton ! Finalement, aux dires du peloton, c’est pas si mal que cela : malgré le relief accidenté le peloton va rester groupé toute la matinée. OK : on rate le pont médiéval à l’entrée de Saint Savin et on met du temps à trouver la place de l’église où nous attend un ravitaillement digne de ceux de la veille avec des spécialités locales faites maison (gâteaux, tourteaux fromagers,..) ; Jacky le Président du club est bien là, mais monsieur le Maire a failli rater la réception.
Encore de beaux paysages avec la Vienne, la Gartempe, la petite et la grande Blourde et en passant par Montmorillon et Lussac. Pause déjeuner à Mouterre sur Blourde : Comment la Tomate contre la Dystonie, avec Raymonde et Serge, a-t-elle déniché en plein milieu de la campagne ce restaurant et sa terrasse. Trois cyclos de St Savin nous ont accompagnés et on y retrouve huit cyclos de St Junien et de ses environs amenés par de vieilles connaissances Didier Roy et Jacques Chabanne.
Il fait chaud cet après-midi pour rejoindre le parcours traditionnel de la Montlhérienne et l’escale de Bellac, heureusement on traverse une région boisée et le ravitaillement est organisé dans un parc sous les arbres par la mairie et le Lions club. Petite anecdote : j’y retrouve un couple du Pas de Calais venu s’installer dans le coin. Restent les redoutés Monts de Blond, en fait de très longues côtes à pourcentage
acceptable, pour rejoindre Saint Junien. Passage obligatoire à l’Hyper U qui nous offre collation et le diner et où on retrouve un personnage incontournable de La Tomate contre la Dystonie, je veux dire : Jean Marie Lagorce. Certes quelques discours au lycée Paul Eluard qui
nous héberge, des remises de dons substantiels mais il faut quand même rappeler pourquoi on pédale.
Dimanche 8 mai :
4ème et dernier jour de St-Junien à Montrem à travers la Haute Vienne et le Périgord : le peloton s’est couvert du maillot de la Dystonie floqué de notre sponsor « France Mutualiste ». 174 km annoncés, mais à l’arrivée plus de 180 km et près de 2100m de dénivelé. 30 km séparent St-Junien de Châlus où est prévu le déjeuner ; alors on va occuper le temps avec un parcours de 70 Km très vallonné et un arrêt collation encore somptueux organisé par un club
multisport devant la mairie d’Oradour sur Vayres et bien sûr avec la présence de Mr le Maire, tout ceci par l’intermédiaire de Gilbert Cibert, un habitué de la rando ; Claudine, que j’appelle « la lionne » est également là : à tous les deux touchés par les accidents de la vie nous souhaitons prompt rétablissement ; à ces vœux de rétablissement je joins tous les habitués de la Montlhérienne touchés eux aussi et qui n’ont pas pu rejoindre cette édition.
L’arrivée à Châlus coïncide avec la fin de la cérémonie du 8 mai : le peloton a droit aux applaudissements des participants à la célébration. Séance photos suivie d’un apéritif et d’un délicieux menu.
L’après-midi s’annonce radieuse : vent favorable, soleil, passage à Brantôme, tout va pour le mieux ; à Champagnac de Bel Air, une dernière collation préparée par le COPO et son nouveau Président dit « Toto » à la hauteur de tous les ravitaillements précédents avec de ces confiseries ; le maire était sûrement là aussi.
Un dernier arrêt pipi à 30 km de Montrem et « patatra » la panne : plus de voiture ouvreuse, la faute à un embrayage défectueux (mal entretenu par son propriétaire !!). Il faut vite s’adapter : grâce aux conseils avisés de Régis, la C5 va pouvoir rouler et rejoindre Montrem
toujours piloté par Alain et escorté par un de nos motards qui lui ouvre les priorités. Notre doyen sur la route Michel avec le tracé sur son Garmin prend la direction du peloton avec quelques aléas de parcours (chez nous on appelle cela « des perfetti ») et nous n’avons plus que 2 motards, donc plus question d’organiser des doublements de voitures ; ouf ! une voiture de gendarme sans doute avertie du péril va nous conduire à notre point d’arrivée à Montrem et avec le sourire. Au passage j’oublie de vous signaler que tout le peloton, certes étiré, a monté les 3 km d’ascension de l’arrivée, même si notre Patrice a fini accompagné par Charles hors délai.
Une dernière collation offerte par Claude Fouchère, le Président du Codep24 et c’est le repas de clôture suivi d’un petit spectacle : de tout cela, hélas, je ne peux vous parler, occupé que j’étais avec la Macif à organiser le dépannage de la C5. Toutefois des cyclos bien intentionnés ont fait circuler une photo de notre Michel dansant à son âge et ce malgré son lumbago. Je sais que notre Président Serge a honoré le bénévole Maurice et le cyclo Guy présents depuis la création de la randonnée.
Lundi 9 mai :
Une dernière fois, les corons dans le car ! Une dernière collation et on se sépare en se promettant toutes et tous de revenir l’an prochain.
Un grand bravo à chacune et à chacun pour avoir contribué au succès de la rando, à nos 4 féminines Martine, Patricia, Sylvie et Valérie ; un grand merci à toutes celles et tous ceux qui n’étaient pas sur le vélo mais qui se sont dévoués pour nous permettre de pédaler en toute
sérénité, aux capitaines de route qui se sont relayés et à tous ces clubs qui nous ont si bien accueillis. Sans oublier un autre grand merci à Philippe Traino qui a ramené après la réparation la C5 à Montlhéry.
Yves Blondiaux, Vice-Président de La Tomate contre la Dystonie